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Siège de Metz en 1444
par Charles VII et René d'Anjou
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Abbaye de St Arnoul ou Arnould
Monastère fondé au IVe siècle par l'évêque saint Patient, érigé en abbaye de Bénédictins vers 600, où fut inhumé saint Arnould, évêque de Metz en 641. A l'origine édifiée hors de la ville (emplacement de l'actuel hôpital Bon-Secours), l'abbaye fut détruite lors du siège de Charles Quint en 1552 et transférée à Metz dans l'ancien couvent des Dominicains. Elle adhéra à la congrégation de Saint-Vanne en 1618. - L'abbatiale fut détruite au XIXe siècle, l'abbaye occupée par une école d'artillerie en 1794, puis par le Cercle des Officiers depuis 1919.Attrahière
Aveu et dénombrement
Avoine racle
Baillage
Territoire soumis à la juridiction d'un bailli. Par extension, ce terme désignait le tribunal présidé par un bailli, le lieu où le bailli rend la justice et la demeure de celui-ci. Le bailli était un agent du roi, chargé, à partir de la fin du XIIème siècle, de fonctions judiciaires et de contrôle des prévôts. Instituée par Philippe II Auguste, la charge de bailli comprenait des pouvoirs très importants. Ils jouèrent dans le Nord et l'Est, le même rôle que les sénéchaux dans l'Ouest et le Sud de la France. Le bailliage est dit "royal" lorsqu'il dépend d'un roi.Ban
Territoire proclamé. On appelle Four à ban, Moulin à ban, etc. Le four, le moulin auquel un Seigneur a droit d'assujettir ceux qui sont dans l'étendue de sa Seigneurie.Banneret
Bichet
Breuil
Cens annuel
Chapitres royaux et séculiers
Corps des chanoines d'une église ou assemblée des religieux d'une communauté.Chanoine
Dignitaire ecclésiastique faisant partie du conseil d'un évêque.Chevalier
Chevalier. s. m. Celuy qui est au dessus des simples Gentilshommes par sa naissance ou par sa Charge. Messire tel Chevalier, Seigneur, Marquis, Comte &c
Selon la théorie des trois ordres, les chevaliers font partie de la deuxième catégorie de population : « ceux qui combattent ». "Nul ne naît chevalier" selon l'adage.
La chevalerie n'est pas réservée à la noblesse.
Les chevaliers forment une aristocratie laïque, parfois turbulente, censée protéger ceux qui ne peuvent se battre, c’est-à-dire le clergé et les paysans. Au cœur du Moyen Âge, la cavalerie est la reine des batailles grâce à la généralisation de l’étrier en Occident qui permet au soldat de porter un armement plus lourd : seule l’aristocratie peut entretenir un cheval et un armement coûteux.
Commanderie
Confin
Croüé
Droit féodal de vasselage
Cet acte, lorsqu'il était régulièrement fait, était un des titres les plus utiles de tous ceux qu'un seigneur pût avoir dans ses archives, autant pour lui que pour son vassal. Il s'appelait aveu, parce que le vassal avouait avec serment qu'il reconnaissait un tel pour son seigneur, qu'il tenait et portait de lui noblement le fief de... à cause de son château de..., duquel il avait fait foi et hommage. Il s'appelait dénombrement, parce qu'il contenait l'énumération du fief et de ses parties, comme château, manoirs, terres, vignes, etc.
Le vassal devait à son suzerain son aveu et dénombrement dans les quarante jours, après celui où il avait fait sa foi et hommage ; mais il n'était tenu de le donner qu'une fois en sa vie, à la différence de l'acte de foi et hommage qui se renouvelait à toutes les mutations par décès ou autrement du seigneur dominant.
L'aveu et le dénombrement en bonne forme, sur parchemin, signé du vassal, du notaire et des témoins, dûment contrôlé, pouvait être porté au seigneur dominant en son château, ou par le notaire qui l'avait passé, ou par le vassal lui-même, qui, cependant, n'y était pas tenu, parce que ce n'était qu'une conséquence du vasselage, et non l'acte même de vasselage. Le vassal qui donnait son aveu et dénombrement faisait toujours des protestations, afin de n'éprouver aucun préjudice pour les choses qu'il aurait omis d'y insérer. Si les omissions étaient considérables, et qu'il fût prouvé qu'elles étaient connues du dénombrant, les droits ou objets qu'il avait voulu cacher appartenaient au seigneur dominant, malgré les protestations ; tandis que les sujets et justiciables d'un vassal qui avait omis de rapporter les droits à percevoir sur eux, pouvaient refuser de les payer, la présomption étant que nous ne saurions oublier un droit justement acquis, au nombre de tout ce qui peut nous appartenir.
Ecuyer
Engagiste
L’article Engagement du domaine de la couronne, Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences et des arts, Denis Diderot, en ligne sur Google Livres ou dans d’ autres versions est plus détaillé que l’article Engagement d’un bien :
« L’Engagement du Domaine de la Couronne, est un contrat par lequel le roi cede à quelqu'un un immeuble dépendant de son domaine, sous la faculté de pouvoir lui & ses successeurs, le racheter à perpétuité toutes fois & quantes que bon leur semblera.[…]
L'engagiste peut pendant sa joüissance sous - inféoder, ou donner à cens ou rente quelque portion du domaine qu'il tient par engagement: mais en cas de rachat de la part du roi, toutes ces aliénations faites par l'engagiste sont révoquées, & le domaine rentre franc de toute hypotheque de l'engagiste.
Cependant jusqu'au rachat, l'engagiste peut disposer comme bon lui semble du domaine; il est considéré comme propre dans sa succession; le fils aîné y prend son droit d'aînesse; le domaine engagé peut être vendu par l'engagiste, ses héritiers ou ayans cause; il peut être saisi & decreté sur eux: mais tout cela ne préjudicie point au rachat.
Tant que l'engagement subsiste, l'engagiste doit acquitter les charges du domaine; telles que les gages des officiers, & autres prestations annuelles, pour fondation ou autrement, entretenir les bâtimens, prisons, ponts, chemins, chaussées, fournir le pain des prisonniers, payer les frais de leur transport, & généralement tous les frais des procès criminels où il n'y a point de partie civile; gages d'officiers, rentes, revenant - bons, décharges & épices des comptes des domaines: mais cet édit n'a pas été par - tout pleinement exécuté. L'édit d'Octobre 1705 a ordonné que les engagistes rembourseroient les charges locales, telles que le payement des fiefs & aumônes; à l'effet de quoi il est obligé d'en remettre le fonds au receveur des domaines & bois, lequel rapporte au jugement de son compte, les pièces justificatives de l'acquittement desdites charges. »
Escalin
Faide
Fief-rente
Finage
FINAGE. s. m. T. d'ancienne Pratique. Étendue d'une juridiction ou d'une paroisse jusqu'aux confins d'une autre. Cette maison est dans le finage de telle paroisse. Il a tant d'arpents de terre dans notre finage.Forfuyance
Formariage
Gaignage
Gentillomme
Gros d'argent
Gruyer
Hommage vassalique
« Le comte demanda au futur vassal s’il voulait devenir son homme sans réserve. Celui-ci répondit : « Je le veux ». Ses mains étant jointes dans celles du comte, ils s’allièrent par un baiser. Puis le vassal dit : « Je promets en ma foi d’être fidèle à partir de cet instant au comte Guillaume et de lui garder contre tous et entièrement mon hommage, de bonne foi et sans tromperie. » Il jura cela sur la relique des saints. Ensuite, le comte lui donna l’investiture. »
Hommage Lige
Fulbert de Chartres (960-1028) rédige un écrit sur la vassalité : en cas de plurivassalité, il faut intégrer une réserve de fidélité à l'hommage vassalique qui primera sur les autres. L'hommage lige était oral, et le même problème apparu à travers la multiplication des hommages lige à plusieurs seigneurs. On a alors fait prévaloir l'antériorité et hiérarchisé les obligations (la guerre étant par exemple plus importante que le dot).
"Lige" vient de l'Allemand "all ledig" (libre = ledichman, plus tard ledigmann).
A Montpellier, on parlait de "meilleur homme", et en Catalogne "d'homme solide".
Hotté, pot de vin
Jour, journal
Livre, sol, denier
Mainmorte
Droit de mainmorte territoriale, droit en vertu duquel le seigneur du fief héritait des biens de ceux qui mouraient sur son territoire après un an et un jour de séjour.
Droit de mainmorte personnelle, droit que possédaient quelques seigneurs sur l'héritage d'un homme né leur vassal, quand même cet homme avait établi son domaine dans un lieu franc. 2°Condition de biens qui, appartenant à des corps ecclésiastiques, soit séculiers, soit réguliers, sont inaliénables et ne produisent aucun droit de mutation.
Plaid
Porterrrien
Prévot
Quart
une toise cube
Siller
Tabellionage
Tenures et réserves
Tournaille
Usoir
Vidame ou avoué
christianisme, chaque église devant se pourvoir d'un défenseur. Lorsque les domaines ecclésiastiques devinrent des seigneuries, l'avouerie acquit une véritable importance. Les avoués devinrent les mandataires des églises, les défenseurs de leurs biens et avantages temporels devant les tribunaux des comtes et autres officiers royaux ; ils exerçaient la justice seigneuriale au nom des prélats dans leurs domaines ; ils étaient comme leurs bras séculier dans les affaires séculières. Ainsi pour les abbayes.
L'avouerie était rarement une charge gratuite. On y attachait d'ordinaire comme revenu, soit le tiers des amendes de la seigneurie, soit une redevance annuelle sur les manses L'abus suivit de près ces concessions légitimes. Les avoués se firent bientôt payer cher leurs services. Il fallut leur attribuer une partie du domaine dont ils s'étaient constitués les défenseurs ils rendirent leurs charges héréditaires et ils devinrent ainsi de riches et puissants dignitaires. Enfin, lorsque le régime de la force eut prévalu sur celui du droit, ils abusèrent de leur puissance en accablant les seigneurs ecclésiastiques de vexations de tout genre, en usurpant, en pillant leurs domaines, rançonnant leurs vassaux.
La réaction se fit contre cet abus, mais ce n'est qu'au XIIIe siècle que s'éteignirent les fiefs des avoueries.
Vouerie
Dans le Nord et dans l’Est de la France se développe le système de l’avouerie qui engendre de nombreux abus : l’abbé immuniste délègue ses pouvoirs de ban à un laïc à qui il concède un bénéfice pris sur les terres monastiques. Inévitablement, l’avoué s’efforce d’accroître son bénéfice au détriment du monastère, il impose aux populations des charges indues : L'hébergement de sa suite, prestations en argent, en nature, parfois en hommes d'armes1pour la guerre. Les grands utilisent également le temporel des monastères pour distribuer des bénéfices à leurs vassaux, puisant souvent dans la mense conventuelle. Il y a désorganisation de la vie monastique.